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Les plantes médicinales : comment en tirer les meilleurs bénéfices ?

Les français sont de plus en plus nombreux à recourir aux plantes pour apaiser leurs maux : fatigue, rhume, stress, sommeil, digestion, douleurs… Utilisées depuis des millénaires, les plantes médicinales (plantes à actions thérapeutiques préventives ou curatives) ne sont cependant pas sans danger. Il faut rester vigilant et connaître leurs contre-indications. Voici quelques conseils pour en tirer les meilleurs bénéfices.

Guide des plantes médicinales

Il y a plusieurs façons d’utiliser les plantes médicinales :

  • En Infusion (fleurs ou feuilles séchées) : verser l’eau frémissante sur la plante séchée, laisser infuser de 3 à 10 min dans une casserole ou théière puis filtrer ou directement dans une tasse si en sachet.
  • En décoction (écorce ou racine) : on met les plantes dans de l’eau que l’on porte à ébullition, on laisse frémir pendant 10-15 minutes dans la casserole avant de filtrer.
  • Teintures-mères (macération de plante fraîche dans de l’alcool) : 20 à 40 gouttes trois fois par jour dans un peu d’eau.
  • En EPS : extraits fluides de plantes fraîches standardisées (Les plantes fraîches sont broyées à froid (−90 °C). Puis Les principes actifs sont extraits par plusieurs extractions hydroalcooliques et préservés dans une solution glycérinée.
  • En compléments alimentaires : comprimés, gélules ou sachets.

Les compléments alimentaires naturels à base de plantes sont nombreux sur le marché. Malgré leur appellation de « produits naturels », nous pouvons lire sur les étiquettes que la majeure partie du comprimé ou de la gélule contient des excipients, conservateurs, agent de charge (maltodextrine), agent de blanchiment (dioxyde de titane), lubrifiant (stéarate de magnésium, talc)

L’importance du « Totum » de la plante

La plante médicinale est composée de centaines, de milliers de molécules actives, qui, liées les unes aux autres, agissent en complémentarité et potentialisent les effets et une absorption optimale. C’est ce qu’on appelle le « totum » (« tout » en latin).

La synergie du totum de la plante est plus efficace qu’une molécule isolée. 

Bienfaits des plantes médicinales

Chaque plante médicinale a des bienfaits et des propriétés spécifiques. Par exemple, la valériane sera utile pour un meilleur sommeil, l’harpagophytum pour l’arthrose et les douleurs articulaires, l’hamamélis ou la vigne rouge pour la circulation sanguine, le desmodium adscendens pour le foie.

Certaines plantes cumulent plusieurs bienfaits thérapeutiques. Prenons l’exemple du curcuma dont les bienfaits ont été prouvées scientifiquement. C’est l’une des épices les plus puissantes. Elle est utilisée depuis plus de 4000 ans dans la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique (indienne). Le principe actif contenu dans cette épice est la « curcumine ». Elle a de nombreuses vertus :

  • Anti-inflammatoire puissant.
  • Fort pouvoir antioxydant.
  • Soutient et protège le foie.
  • Anti-tumoral reconnu.
  • Soulage les douleurs articulaires.
  • Aide les troubles de la digestion et du transit.

Seulement la curcumine n’est pas facilement assimilable par le corps. Son absorption est favorisée en présence de lipide (lécithine de soja) et de poivre. 

La plante griffonia simplicifolia a également plusieurs bienfaits : des vertus anxiolytiques, elle agit contre les insomnies et les compulsions alimentaires.

Attention aux contre-indications

La plupart des plantes médicinales ne présentent pas de risques importants pour la santé mais elles contiennent des molécules actives. Cependant, certaines peuvent produire des effets indésirables et peuvent être dangereuses si elles sont utilisées avec d’autres molécules chimiques ou chez certaines personnes. Voici quelques conseils de précaution :

  • Ne pas associer plusieurs plantes sans l’avis d’un professionnel.
  • Attention aux interactions entre plantes et médicaments. 
  • Pour les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de 6 ans, les huiles essentielles sont déconseillées et les produits à base de plantes ne peuvent être pris qu’avec l’accord d’un professionnel.

Les principes actifs contenus dans les plantes peuvent accélérer la dégradation d’un médicament en stimulant les organes d’élimination ou, au contraire, augmenter son action. Ses propriétés vont se cumuler avec celles du médicament.

Ainsi, les gélules de curcuma peuvent interagir avec certains médicaments comme l’aspirine, les fluidifiants sanguins, les anticoagulants, les anti diabétiques et les anti-acides de l’estomac.

L’harpagophytum est également déconseillé avec la prise d’anticoagulants, ainsi qu’aux femmes enceintes, aux diabétiques, aux personnes souffrant d’hypertension, de maladies cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale et sujettes aux troubles gastriques.

L’échinacée, qui renforce le système immunitaire, est contre indiquée aux personnes souffrants de maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus…).

Le millepertuis est une plante dont les vertus « anti-dépresseur » sont largement reconnues mais qui a des contre-indications :

  • Ne pas s’exposer au soleil après utilisation car le millepertuis est photosensibilisant.
  • Déconseillé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 12 ans.
  • Ne pas l’associer en même temps qu’un anti-dépresseur chimique, une pilule contraceptive, un bêtabloquant, un anticoagulant ou autre traitement médicamenteux.

Les plantes médicinales nous sont précieuses pour nous soulager de pathologies peu graves ou nous accompagner dans des traitements plus lourds. Mais si vous ne remarquez aucune amélioration au bout de 3 jours ou en cas d’aggravation, il faut consulter votre médecin !

Source : Biophénix